Qui n’a jamais contemplé les moulures d’une maison ? Qu’elles soient intérieures ou extérieures, elles font l’unanimité quand il s’agit d’habiller un lieu.
Même si leur succès est essentiellement dû à leur potentiel esthétique, les moulures ont une fonction. En effet, elle cache ce qu’on appelle un « joint de construction » (c’est la rencontre entre deux éléments par exemple entre un mur et une porte).
Et si l’on plongeait ensemble dans leur histoire ?
Les moulures, au fil du temps…
A l’origine, en tout cas, d’aussi loin qu’on s’en souvienne, les moulures remontent au temps des Grecques et des Romains. A l’époque, les moulures étaient déjà différenciables selon leurs origines. Les Grecques de l’Antiquité utilisaient le moulage pour diviser visuellement des espaces. Leurs formes s’apparentaient à des ellipses, des paraboles ou des hyperboles. Tandis que les Romains privilégiaient des formes simples telles que le cercle ou le demi-cercle.
Ces différentes moulures ont traversé le temps car aujourd’hui elles sont encore utilisées et font partie d’un patrimoine culturel.
Jusque là, chaque moulure était fabriquée par des menuisiers à l’aide d’outils comme des gouges, des jeux de rabots, des gabarits… Cette technique rend la moulure unique notamment par son niveau de détails impressionnant. C’est après 1850 que la production des moulures a pris un tournant, avec un développement de masse, une automatisation, des designs plus élaborés et des prix plus abordables.
Quelques exemples
Vous l’aurez compris, il existe une multitude de moulures, avec des matières, des formes, des coloris, des finitions différentes. Elles sont toutes plus originales et plus sophistiquées les unes que les autres, au plus grand bonheur des amateurs d’art déco. Nous ne pourrons évidemment pas toutes les citer mais arrêtons-nous sur certaines d’entre elles qui ont écrit l’histoire de l’architecture. Remontons un peu le temps.
La cimacio (du latin cimatium) est une moulure en forme de S. Celle-ci n’est pas qu’esthétique. Elle est également structurelle. C’était l’élément final de la corniche. La plupart du temps il y avait des perforations pour permettre à l’eau de pluie de s’écouler du toit.
Très utilisée en architecture, c’est avec l’essor de nouveaux styles architecturaux que la cimacio disparaît peu à peu. Aujourd’hui, on la retrouve surtout lors de la restauration de monuments, vestige d’une autre époque.
Le tore (du latin torus) est une moulure en forme d’anneau ou de baguette, elle épouse la courbe d’un arc comme par exemple, une colonne. Pour les intimes, on l’appelle aussi « boudin ». Le tore se décline de plusieurs façons et a surtout traversé le temps. En effet, ce type de moulure a été utilisé dans l’architecture romaine, dans celle du Moyen-Âge et dans celle de la Renaissance.
La moulure Cavetto est une moulure aux multiples facettes. Utilisée en architecture mais aussi pour les meubles, la ferronnerie ou encore les arts décoratifs, la cavetto est une moulure concave. Cela signifie qu’elle est courbée en creux. Cette forme est une caractéristique de l’architecture ancienne de l’Egypte et du Proche-Orient ancien.
Nous venons de le voir avec ces exemples, mais les moulures ont un charme et un atout que l’architecture d’aujourd’hui ne peut pas ignorer. Il est toujours très agréable lors d’une restauration de tomber sur ces éléments et de les exploiter pour sublimer les lieux.
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